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11 novembre 2018 7 11 /11 /novembre /2018 20:15

 

On a souvent tendance à se perdre entre nos rêves d'enfants et ce que l'on devient quand on est grand.

Il est alors normal d'avoir besoin de temps en temps de dialoguer avec son "enfant intérieur" pour se retrouver.

Bruno Bazinet teste ici un album concept réussi autour du mantra dont nous avons tous besoin, à savoir être rassuré quand on doute.

Au niveau musical même si on retrouve bien son style et sa voix inimitables, les pistes de recherches sur les sonorités et les rythmes souvent véritablement originaux  : ils permettent de s'évader et donnent plaisir à écouter et réécouter ces titres. Mieux, ils se logent en douce dans notre cerveau et ressortent au moment opportun pour égayer une journée... 

On ne s'en rend pas compte forcément à la première écoute mais les textes font écho à des moments que nous vivront tous et trouvent une résonance particulière que chacun  d'entre nous peut ressentir dans ces temps troublés où il est souvent difficile de se positionner.

 

http://www.brunobazinet.fr/wordpress/music/la-vie-est-un-grand-voyage/

    

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16 août 2018 4 16 /08 /août /2018 11:06

On croyait tout savoir et avoir tout lu, tout vu quand on parle de Piaf et il semblait difficile de proposer un spectacle quelque peu décalé...  Et pourtant, cela fait 10 ans que tourne un joli "petit" format (par la taille mais certainement pas par la qualité) : I LOVE PIAF.

 

Écrit à partir de témoignages de ceux qui l'ont connue et avec une verve authentique, sous la plume (et l'interprétation en alternance) de Jacques Pessis, I LOVE PIAF permet de replonger dans des ambiances aux couleurs à peine jaunies.

C'est en toute simplicité et humilité - mais avec beaucoup de talent que le trio pétillant formé par Mtatiana, Michaël Msihid et Aurélien Noël (le soir où j'y étais), narre et incarne tour à tour un parcours dans la vie d'Edith Piaf.

Avec une gouaille d'un naturel impressionnant qui rappelle une époque pas si lointaine que cela, ce spectacle musical souligne avec subtilité et intelligence l'étrange modernité de l'unique "Môme" .

Jamais dans l'imitation, Mtatiana interprète avec sensibilité,  délicatesse et force des chansons connues - pour la plupart - de tous, accompagnée avec des arrangements proches des originaux joués avec un swing décoiffant par Aurélien Noël à l'accordéon. Le duo qu'elle forme avec Michaël Msihid sur quelques chansons, et tout le long du spectacle est touchant de joie et de justesse.

A n'en pas douter vous vous laisserez prendre par cette "folle farandole" ...

A déguster rapidement car ce spectacle jubilatoire ne joue que jusque samedi et à savourer comme une friandise !

 

> réserver sur BilletReduc : https://www.billetreduc.com/210445/evt.htm

 

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20 juillet 2017 4 20 /07 /juillet /2017 12:38

Derrière tout grand homme se cache une femme... Dans l'ombre de Lulu, il y a Liliane, sa jumelle, témoin qui vient aujourd'hui plaider la cause de ce frère dont on oublie à loisir certains traits de caractère plus importants que tous ses actes à la Gainsbarre.

 

Océan de tendresse et de pudeur, voici une facette peu (re)connue de Lulu, l'alter ego de Liliane, cette soeur jumelle que l'on découvre aussi à l'occasion de ce seul en scène tout en dentelle et délicatesse.

 

Avec un héritage familial hors norme, il peut sembler au regard de cet éclairage re-centré, que c'est là une raison qui a poussé Gainsbourg à transformer ses amoureuses en chanteuses : une réminiscence de ce couple peu commun que formait sa mère et son père...

 

En miroir dans les yeux des femmes qui l'ont aimé, se dessine un portrait qui montre que l'amour rend beau. A sortir avec les plus belles femmes, l'Homme à la tête de chou a pu accepter avec le temps, et avec un nouveau look étudié par Birkin, qu'il avait du charme...

 

Le trop lisse Lulu deviendra Serge, se h(ér)issera avec ses cheveux longs et sa barbe étudiée au rang d'icône, un pseudo-loubard Russe à l'âme slave mélancolique bien cultivée.

 

Sur cette longue route escarpée, il y aura eu d'abord et avant tout la peinture, la musique, les mots, le poète de génie qui sera défendu par Boris Vian, qui aura su offrir la Javanaise à Juliette Gréco et rencontrer Piaf quelques jours avant sa mort.

 

Gueule d'amour, Gainsbourg for ever est un spectacle qui en choisissant cet axe décalé rend un hommage vibrant et délicat à l'un de nos génies du siècle passé. Avec la complicité de François Cracosky et sa mise en scène épurée, des lumières créée par Yves Monnier et le montage son et vidéo de Philippe Fleury (avec des enregistrements peu connus), Myriam Grélard nous expose sa cause au milieu de cet écrin où elle se révèle audacieuse à l'image de toute femme amoureuse qui défend son homme. On tombe aussi bien sous le charme de Liliane que de ce portrait en demi-teintes plus sentimentales et sensuelles de celui qu'elle s'acharne à appeler Lulu. Parmi les femmes qu'elle citera, il y en aura une, un peu à part, Charlotte,qu'elle incarne sur scène avec une maestria impressionnante.

 

 

Gueule d'amour, Gainsbourg for ever, une petite bulle de fraîcheur d'une heure seulement à savourer sans modération au Festival Off d'Avignon !

 

Théâtre de la Carreterie (101-103 rue de la Carreterie)

Relâche le 26 juillet

Réservations : 07 63 71 98 12

Tarifs : 16€, 11€ (carte Off), 9€ (- 18 ans)

 

 

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26 juillet 2016 2 26 /07 /juillet /2016 23:11

D'abord, il y a le disque, noir, posé au sol, délimitant l'espace,. Puis arrive le danseur avec le micro pour l'absent, chanteur. Posé comme un diamant sur un vinyl, il amorce la danse.

 

Avec un choix décalé parmi le vaste registre de l'auteur-compositeur-interprète, c'est la Décadanse qui ouvre le bal pour donner le ton autour de ce triangle amoureux, entre amour, haine et transgression des interdits.

 

Un beau travail dans la recherche d'enregistrements originaux, de titres moins connus et d'arrangements pour coller au propos, signés Mr Quwertz.

 

Ensuite reste le geste chorégraphié, l'hommage dans une sorte de transe qui touche au sacré : on ressent l'implication artistique et émotionnelle d'Octavio de la Roza. Ce prodige devenu l'Etoile de Béjart transcende son art pour partager, ouvrir une porte sur son univers intérieur. C'est intime, c'est beau, érotique sur la limite comme Gainsbourg savait si bien le faire : faire passer le message par un arrangement habile des mots qui nous embarque et nous envoûte parfois ; Octavio de la Roza accompagne les mots et la mélodie par le geste, précis et sensuel : "exquise esquisse".

 

Une belle originalité dans les figures à trois, avec les deux danseuses magnifiques, énergiques et incarnées qui l'accompagne : (Camilla Colella & Alessandra Berti). Des choix chorégraphiques qui rythment la réception du public, avec notamment des effets de "canon". Une écriture chorégraphique rafraîchissante et originale.

 

Un seul regret : c'était trop court ;)

 

Un moment hors du temps à découvrir au Théâtre du Balcon à 23h15 jusqu'au 30 juilllet : http://www.theatredubalcon.org/festival/spectacles/voulezvous.html

 

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25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 22:52
Le rire est dans le tiroir

Quand Sherlock Bond ou James Holmes, alias l'Inspecteur Target, s'élance à la poursuite de l'espègle bonimenteur Manivel, la vie rangée de Monsieur Bertrand va être mise sans dessus dessous - pour le plaisir des petits ET des grands - avec la complicité bien involontaire du Cousin Creum.

 

Avec une écriture de gags à tiroir pour offrir de la joie à tous les ét-âges, ce spectacle de clown vous fait pénétrer dans un univers juste légèrement décalé pour y faire entrer le Rire de la cave au plafond, dépoussiérant au passage quelques toiles d'araignée. 

 

Chacun campé à 100% dans un rôle plus vrai que nature, Monsieur Bertrand est un gentil maniaque de la propreté, Manivel a plus d'un tour dans son sac à malice, l'Inspecteur Target est un croisement entre Max la Menace et l'Inspecteur Gadget, et le Cousin Creum, un idiot au grand coeur.

 

Mêlant intelligemment enquête policière, histoire d'amitié et d'amour, nos quatre mousquetaires du rire embarquent petits et grands pour un grand moment de folie joyeuse.

 

Un spectacle renversant !

 

Le titre est dans le coffre par le Théâtre du Faune à découvrir jusqu'au 30 juillet à 11h35 à l'espace Alya : http://www.espacealya.com/11H35-Theatre-du-Faune-Le-titre-est-dans-le-coffre-duree-1h10_a393.html

 

 

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24 juillet 2016 7 24 /07 /juillet /2016 18:00

Le théâtre - le spectacle vivant en général - ouvre les portes de l'imaginaire sans toujours forcément scléroser la forme.

 

Parmi mes pépites avignonnaises, j'ai cueilli deux spectacles ayant choisis la forme de la conférence pour présenter un propos avec talent et succès.

 

 

2 spectacles-conférences : montrer par l'exemple, défendre avec passion
« C'est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. »
 
 

Zigzag pose la question de la place du metteur en scène dans la création.

 

Une bonne question à laquelle la réponse est apportée par le truchement de la conférence, mais également par l'exemple en proposant trois mises en scène différentes de la première scène du Médecin malgré lui de Molière. Ce choix basé sur sa notoriété m'a particulièrement touchée, car cela a effectivement été la première scène que j'aie jamais jouée.

 

Au travers de cet exercice et de cette écriture "libre", sont aussi proposés différentes formes du théâtre et certains profils mis à mal, tels la pinup inculte ou le pédant au super ego. Le comique de la scène et les choix de mise en scène font le plaisir de tous. Le public adhère et pour certains dont cela pourra être une première prise de contact avec le théâtre, cela sera sans nul doute un très bon souvenir.

 

Un format court et maîtrisé, tant dans le fond - par les références choisies (Einstein, Brook, Mnouchkine,...), que dans la forme, grâce aux talents conjugués de Xavier Lemaire (Le Conférencier /co-auteur et metteur en scène) et de Caroline Mexme (scénographe).

 

Un coup de coeur particulier pour le duo clownesque des régisseurs plateau d'une sincérité touchante, interprétés par Isabelle Andreani (co-auteur / La Comédienne) et Franck Jouglas (Le Comédien).

 

A voir en Avignon à La Luna juqu'au 31 juillet : https://www.theatre-laluna.fr/spectacle/zigzag

 

Les dessous chics de l'orthographe

 

La convivialité incarne par son titre un moment d'échange privilégié, offrant à 12 chanceux à la fois de pénétrer dans la réplique d'un salon d'appartement un peu suranné au moment de l'apéritif pour y parler belles lettres...

 

Dans cet exercice original, deux linguistes belges proposent de défendre - preuves à l'appui - la réforme de l'orthographe. Avec toute la "doxa" qui s'impose dans le fond, ils se posent sans s'imposer sous une forme joyeusement décalée pour rester accessibles. Et, grâce à Kévin, graphiste de talent mais aux rapports compliqués avec l'orthographe, les supports sont au service de la compréhension, avec notamment un jeu de cartes unique en son genre qui explique, enfin, la très surprenante règle du COD.

 

Partant de principes de construction volontairement élitistes, conférant un caractère "sacré" à la langue, l'orthographe - de par cette gymnastique incroyable qu'elle impose à l'esprit - a des conséquences graves dans la vie de générations d'élèves, leur compliquant le chemin vers l'estime de soi et l'accès au travail, en générant ce que l'on nomme "l'insécurité linguistique".

 

Afin de séparer les gens de lettres des autres, la difficulté a été privilégiée, ainsi que les racines les plus "classiques" ("chic" serait plus approprié en fait) parmi le latin et le grec, oubliant notamment l'apport de l'arabe, par exemple, qui représente une bonne partie des origines de notre vocabulaire quotidien.

 

Ce cadre imposé s'évertue à inculquer, là où il faudrait enseigner et ne relève que la "faute", au lieu d'aider à comprendre et corriger une erreur. Au final, des gens de tout âge basculent d'un "mal faire" à un mal-être ("mal lettre") : il faudrait parler de mal lettrés, là où la définition académique préfère cultiver des ignorants :

 

La Compagnie declare qu'elle desire suiure l'ancienne orthographe qui distingue les gents de lettres davec les ignorants et les simples femmes, et qu'il faut la maintenir par tout, hormis dans les mots ou un long et constant usage en aura introduit une contraire.(académicien Mézeray dans un projet pour le Dictionnaire de l'Académie de 1694)

 

Il est temps de dynamiter gentiment la bien-pensance et de retrouver le goût de la langue dans un rapport démystifié et décomplexé afin de rassurer ces générations traumatisées. Un voeu pieu mais qui commence par une petite action, comme assister à cette proposition, qui deviendra une création de plus grande envergure à la rentrée au Théâtre National de Bruxelles !

 

Pour en savoir plus : http://www.laconvivialite.com/ 

 

(A Avignon, les représentations ont joué à guichet fermé et j'ai été heureuse de pouvoir assister à l'une des dernières...)

 

 

 

 

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19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 22:57
(crédit : Courtois)

(crédit : Courtois)

"La solitude des malheureux ça se partage comme le bonheur"

 

"L'indifférence est un mal contagieux"

 

 

Alors que l'ordre naturel des choses voudrait qu'un parent doit aimer son enfant et mourir avant lui, ce texte d'Olivier Sourisse vient illustrer un drame familial par une forme originale avec au bout, une réconciliation inattendue.

 

C'est un huis clos à deux personnages mais avec quelques fantômes que nous propose Stavanger.

 

Stavanger, le titre, ce point de fuite, reste la clef du dénouement.

 

Stavanger parle de la peur, de la peur de l'engagement, de la délivrance, du rapport à la culpabilité et à ce que des circonstances toutes particulières peuvent nous pousser à faire, pour le meilleur et pour le pire.

 

Dans cette antichambre coupée du monde, c'est à la fois une confrontation, un procès et, finalement, un acquittement peu ordinaire auxquels assistent les spectateurs.

 

Stavanger, ce sont deux solitaires qui se rencontrent :  Florence, avocate neurasthénique interprétée avec élégance par Sylvia Roux et Simon, paumé bloqué à un stade mental proche de l'adolescent indécis et torturé, interprété par un Thomas Lempire plus vrai que nature.

 

Un rapport aux sentiments filiaux vus "en biais" et par un prisme original, nous mettant le doute jusqu'à la fin.

 

 

A découvrir jusqu'au 30 juillet dans le Festival Off d'Avignon à 16h50 à l'Arrache Coeur : http://www.billetreduc.com/165795/evt.htm.

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19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 20:53

 

 

Il y a d'abord deux comédiens, qui aiment leur Art.

Il y a d'abord Lui, sur le plateau, qui s'amuse avec une malle, comme quand, enfants, nous montions dans les greniers de nos parents et grands-parents, à respirer les veilles dentelles et inventer de folles histoires.

Et puis, soudain, il y a Elle.

Et au milieu, il y a tout cet Amour, ce grand Amour...

Alors, pour l'aborder, Lui improvise une estocade et entame une danse qui les fera se prendre au jeu : il sera Cyrano et elle, Roxane.

 

Jouer Cyrano de Bergerac, ce monument, est une gageure à chaque fois, mais le pari de le jouer à deux, avec astuces, est un pari de comédiens poètes : une aventure onirique, qui transforme tout subterfuge en personnage.

 

Maryan Liver incarne - parmi toute une palette de personnages - une Roxane plus vraie que nature : ardente, passionnée, aveuglée par la surface lisse avant de découvrir la délicate profondeur de l'âme.

 

Son complice, Thomas Bousquet interprète - parmi moult rôles - un Cyrano tantôt bravache, tantôt éperdu d'un trop plein d'amour, qui jusques à la fin sait garder son panache.

 

Le parti pris de mise en scène était osé, mais Maryan et Thomas n'ont peur d'aucune difficulté : cela les anime et encourage leur créativité. Et puis, ce format compact, permet de transporter facilement ce joli spectacle, à une heure où trouver une production est difficile. Mais il permet surtout de faire entrer tout un chacun, enfants et plus grands, dans un merveilleux texte.

 

Un joli regard en biais sur ce texte, car au milieu du visage de ce Cyrano, nul artifice : de cet appendice ici, il n'est pas vraiment question, juste du poids de nos complexes qui nous oppriment sur le chemin de la liberté...

 

 

Une jolie pépite à découvrir jusqu'au 30 juillet (relâche le mardi) au Festival off d'Avignon à 12h35 à l'Atelier 44 (44 rue Thiers au croisement avec la rue Guillaume Puy) : http://www.billetreduc.com/163994/evt.htm.

 

 

Maryan Liver incarne - parmi toute une palette - une Roxane plus vraie que nature : ardente, passionnée, aveuglée par la surface lisse avant de découvrir la délicate profondeur de l'âme.

 

Son complice, Thomas Bousquet interprète - parmi moult rôles - un Cyrano tantôt bravache, tantôt éperdu d'un trop plein d'amour.

 
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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 13:45

Est-ce que le Prince Charmant existe ou est-ce que tous les mecs sont des connards ? Est-ce que toutes les filles sont des Bridget Jones ou des MLF qu'il faudrait quelque peu désamorcer ? Telles sont les épineuses mais néanmoins fondamentales questions abordées par Pénélope Skinner dans sa pièce Eigengrau.

 

Il arrive toujours un moment où nous devons affronter nos peurs et devenir adulte. Entre l'adolescence et ce moment, nous sommes dans un entre-deux, une valse hésitation, durant laquelle nos certitudes peuvent passer du stade de béton armé à celui de papier mâché.

Ainsi, Tim n'arrive pas à avancer depuis le décès de sa mamie, Cassie est trop activiste pour être avec quelqu'un, Rose croit au coup de foudre et Mark tire tout ce qui bouge. Quand les routes de ces 4 adulescents se croisent, une dynamique totalement erratique se met en marche, illustrant les espoirs et les doutes qui nous habitent tous.

 

Avec un casting sans faute, une mise en scène/en image/en espace inventive et (re)créative les drames se nouent et se délient au rythme de dialogues crus de vérités que l'on tait, que l'on étouffe en se bouchant les oreilles et en se cachant les yeux de peur d'y voir trop clair dans le jeu de nos congénères, qui ne sont finalement ni plus laids ni plus lâches que nous.

Grace au travail de traduction d'Aurore Kahan, Eigengrau par la compagnie Blasted est la première adaptation francaise de cette pièce de Pénélope Skinner. Elle a été créée et présentée les 11 et 12 mai à Confluences et jouera du 15 mai au 15 juin à Manufacture des Abbesses : les dimanches à 20h ; les lundis, mardis et mercredis à 21h.

 

Un bon antidote à la grisaille des sentiments !

 


EIGENGRAU 
texte de Penelope Skinner
mise en scène par Zoé Lemonnier
traduction par Aurore Kahan 

DISTRIBUTION :
Aurore Kahan, Mélanie Peyre, Nicolas Schmitt, Pol Tronco 

ÉQUIPE :
Scénographie: Miguel Pelleterat / Création lumières: Gillian Duda / Création sonore: Alexandre Laillé / Montage vidéo: Sarah Layani / Création vidéo: Sacha Brodeur

RÉSERVATIONS

MANUFACTURE DES ABBESSES
7 rue Véron, 75018 Paris
M. Abbesses
→ INFOS & RESAS ←
01.42.33.42.03
resa@manufacturedesabbesses.com

 

 

 

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 18:48
081.jpgcrédit photo : Angelina Moskalenko



Après la présentation de la master class du Hall de la Chanson créée pour les étudiants du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris, j'aurais  du savoir qu'aller assister à une présentation au retour du stage estival sur Claude Nougaro ne serait pas une simple formalité.

 

Mais je ne pouvais pas m'attendre à autant de fraîcheur, de créativité et d'envie de partager. Dans une époque où les passions s'émoussent par écrans interposés, assister à un vrai spectacle vivant dans toute sa splendeur est toujours revivifiant.

 

"La chanson est un art léger" m'a dit Serge Hureau et je comprends bien cela. Et légers nous l'étions à nous faire prendre par la main pour suivre le fil d'Ariane de cette compagnie improvisée de jardins en balcons et de la scène au foyer.

 

En écoutant toutes ces chansons de Nougaro, j'ai été surprise d'en découvrir tant que je connaissais, enfouies quelque part dans ma mémoire dès mon plus jeune âge et puis, aussi, d'en découvrir autant que je ne connaissais pas, sublimes éclats de vie et de voix.

 

Le travail d'appropriation, de mise en scène et d'interprétation de ce répertoire par des "jeunes" pour qui ce "Grand monsieur" était / pouvait être un total inconnu, avait quelque chose de rassurant. Et les arrangements dénotent d'un grand talent.

 

Cette promenade sur le terrain de la Villette et dans les espaces du théâtre a permis d'offrir de nombreuses variations et d'habiter différemment chaque chanson : des barreaux des tribunes pour Sing Sing, à l'écran blanc d'une version féminine du Cinéma, à des balcons improvisés pour Marie-Christine du haut de la bambouseraie ou de la cour du Hall de la Chanson, nous étions transportés d'un univers à l'autre le temps de quelques mots... Et un grand bravo pour la prouesse technique offerte lors de La pluie !

 

Assister à cette fin d'après-midi flamboyante donne envie que cette aventure se poursuive et donne lieu à la création d'une joyeuse bande formée par ces talents multicolores et investis. Qu'ils sachent comme lui, Claude Nougaro, ce génie, se réinventer toute leur vie... 

 

Le Hall de la Chanson créée ainsi un pont entre l'école et la vie, entre les genres, les époques et les gens : tous les spectateurs sont repartis ravis !

 


Un lieu à découvrir et voir grandir...

 

logo lehall

http://www.lehall.com/

https://www.facebook.com/lehalldelachanson


Documentation

Sous ton balcon (Claude Nougaro sérénade) est le fruit de deux semaines de stage-chantier intensif sur les œuvres de Claude Nougaro, à la Maison du Comédien Maria Casarès en Charente au début du mois de juillet, et de quelques répétitions supplémentaires début septembre !

Serge Hureau et Olivier Hussenet, tous deux chanteurs, comédiens et metteurs-en-scène, qui enseignent l’interprétation de chansons du patrimoine depuis 5 ans au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, ont encadré les travaux de 13 élèves passant de 1ère en 2ème année, soutenus, accompagnés et musicalement encadré par un jeune musicien de jazz, compositeur et arrangeur lui-même encore élève au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris : Grégoire Letouvet.

 

Un partenariat du Hall de la chanson avec le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris et avec la Maison du Comédien – Maria Casarès.

Avec des élèves passant de 1ère en 2ème année au CNSAD : Alice Berger, Lucie Digout, Jade Fortineau, Loulou Hanssen, Yannick Morzelle, Raphaël Naasz, Lisa Perrio, Camille Plocki, Antoine Prud'homme de la Boussinière, Bertrand de Roffignac, Geoffrey Rouge-carrassat, Paul Toucang, Yuriy Zavalnyouk.

Et Grégoire Letouvet, pianiste, compositeur, arrangeur
Direction artistique et mise en scène : Serge Hureau et Olivier Hussenet
Technique : Saïd Hidjeb

http://www.lehall.com/vivez-participez/spectacles-et-concerts/sous-ton-balcon-claude-nougaro-serenade

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