"La solitude des malheureux ça se partage comme le bonheur"
"L'indifférence est un mal contagieux"
Alors que l'ordre naturel des choses voudrait qu'un parent doit aimer son enfant et mourir avant lui, ce texte d'Olivier Sourisse vient illustrer un drame familial par une forme originale avec au bout, une réconciliation inattendue.
C'est un huis clos à deux personnages mais avec quelques fantômes que nous propose Stavanger.
Stavanger, le titre, ce point de fuite, reste la clef du dénouement.
Stavanger parle de la peur, de la peur de l'engagement, de la délivrance, du rapport à la culpabilité et à ce que des circonstances toutes particulières peuvent nous pousser à faire, pour le meilleur et pour le pire.
Dans cette antichambre coupée du monde, c'est à la fois une confrontation, un procès et, finalement, un acquittement peu ordinaire auxquels assistent les spectateurs.
Stavanger, ce sont deux solitaires qui se rencontrent : Florence, avocate neurasthénique interprétée avec élégance par Sylvia Roux et Simon, paumé bloqué à un stade mental proche de l'adolescent indécis et torturé, interprété par un Thomas Lempire plus vrai que nature.
Un rapport aux sentiments filiaux vus "en biais" et par un prisme original, nous mettant le doute jusqu'à la fin.
A découvrir jusqu'au 30 juillet dans le Festival Off d'Avignon à 16h50 à l'Arrache Coeur : http://www.billetreduc.com/165795/evt.htm.