17 décembre 2009
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Si l'on reprend la chronologie, il y a eu un "premier jour" pour l'homme et la femme. A partir de là, tout était déjà dit : 2 êtres semblables mais différents, 2 visions du monde, pourtant inéluctablement complémentaires.
Au départ, il y a deux nouvelles de Mark Twain : le journal d'Adam et le journal d'Eve. Ensuite, il y a un spectacle : celui de Riccardo Castagnari, Il Diaro di Adamo & Eva. Enfin, il y a un désir : celui d'un homme, Laurent Bàn, auteur, comédien, chanteur d'écrire pour sa belle.
Le résultat est souligné par la simplicité du cadre dans lequel s'est déroulé la lecture à laquelle j'ai assisté : un piano, une petite scène, un accompagnateur et nos deux protagonistes. Le texte se défend seul, grâce à sa qualité et à une interprétation juste, sensible et sincère qui ne tombe jamais ni dans le cliché facile, ni dans la démonstration. L'émotion est là, vibrante et nous touche, vu les yeux pétillants de joie et de larmes à la fin de la représentation. J'aime retrouver ces sensations de spectateur émerveillé et être emportée dans un univers qui répond à ses règles et nous transporte dans un "ailleurs" pendant un moment.
L'accompagnement musical et les chansons qui viennent s'entrecroiser subtilement au texte nous touchent particulièrement : on a toujours l'impression que tout a déjà été dit, écrit, chanté et pourtant encore une fois, sur les mêmes thèmes fondamentaux, on est émerveillés par la créativité qui trouve les mots justes, le rythme et la mélodie adaptés pour venir prolonger ce que les mots seuls ne peuvent traduire.
Or, les mots dans ce spectacle ont véritablement TOUTE leur importance : Adam et Eve nomment tout ce qui les entoure et inventent les mots pour exprimer leurs expériences et sentiments, sauf que chacun le fait de son côté, créant forcément deux niveaux de langage et source des inépuisables "incompréhensions"...
Or, les mots dans ce spectacle ont véritablement TOUTE leur importance : Adam et Eve nomment tout ce qui les entoure et inventent les mots pour exprimer leurs expériences et sentiments, sauf que chacun le fait de son côté, créant forcément deux niveaux de langage et source des inépuisables "incompréhensions"...
J'ai la chance de connaître Laurent depuis longtemps et la qualité de son travail d'interprétation autant en tant que comédien que chanteur ; mais c'est la seconde fois qu'il s'essaye avec succès à l'adaptation à partir des textes de Riccardo Castagnari (comme pour Marlène D. Chiara a traduit et Laurent a adapté), et de Mark Twain dont les journaux étaient séparés (Twain a écrit The Diary of Adam et 10 ans après The Diary of Eve) et que Riccardo a réuni.
J'ai par contre découvert Chiara sur scène pour la première fois : lumineuse, expressive, elle nous happe et nous sommes accrochés à son personnage et aux flots d'émotions agitées et contradictoires qui l'animent en permanence, pour notre plus grand plaisir !
J'ai par contre découvert Chiara sur scène pour la première fois : lumineuse, expressive, elle nous happe et nous sommes accrochés à son personnage et aux flots d'émotions agitées et contradictoires qui l'animent en permanence, pour notre plus grand plaisir !
Spectacle qui mérite d'être programmé, il changera l'humeur de ses spectateurs, hommes et femmes également, en nous rappelant l'essentiel, comme le disait si bien Mark Twain...
L'histoire commence à l'arrivée d'Ève au jardin d'Eden. Adam s'étonne tout d'abord de cette nouvelle créature aux longs cheveux qui a la manie de donner un nom à toutes choses et qui mange trop de fruits :
« Cette nouvelle créature aux longs cheveux n'est pas une affaire. C'est toujours accroché à moi, à me suivre. Je n'aime pas ça ; je n'ai pas l'habitude de la compagnie. Je voudrais qu'elle reste avec les autres animaux. »
Après la chute, Adam apprend à apprécier Ève, et se trouve profondément changé par sa compagne. L'amour humain, se substituant à l'amour de Dieu, apparaît alors comme un sentiment qui n'a pas besoin de l'Eden, qui est en lui même une rédemption :
« Bénie soit la catastrophe qui m’a uni à elle en me révélant la bonté de son cœur et le charme de son caractère ! »
Exclamation qui fait écho à l'épitaphe, dont l'allusion autobiographique est manifeste, écrite par Adam sur la tombe d'Ève, dans le Journal d'Ève :
« Partout où elle était, c'était l'Eden ! »
[citation/source Wikipédia]
Ce spectacle semble suivre un chemin bien particulier : après une première représentation à Lourdes, ce journal d'Adam et Eve s'est produit en lecture dans une salle située rue... Darwin à Paris... j'ai hâte de savoir où aura lieu la prochaine intervention... ;)
Chiara Di Bari & Laurent Ban
Le Journal d'Adam & Eve
librement inspiré de l'oeuvre de Mark Twain et d'un spectacle de Riccardo Catagnari
Théâtre musical
Textes de Laurent Ban
Piano et habillage musical : Daniel Glet
Musiques : Laurent Ban, Didier Begon, Stéphane Corbin, & Hervé Devolder
Ce spectacle semble suivre un chemin bien particulier : après une première représentation à Lourdes, ce journal d'Adam et Eve s'est produit en lecture dans une salle située rue... Darwin à Paris... j'ai hâte de savoir où aura lieu la prochaine intervention... ;)
Chiara Di Bari & Laurent Ban
Le Journal d'Adam & Eve
librement inspiré de l'oeuvre de Mark Twain et d'un spectacle de Riccardo Catagnari
Théâtre musical
Textes de Laurent Ban
Piano et habillage musical : Daniel Glet
Musiques : Laurent Ban, Didier Begon, Stéphane Corbin, & Hervé Devolder