27 janvier 2010
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Des vitrines photographiées de nuit, temples de la consommation abandonnés au regard d'un artiste qui y voit matière à son art... mais au lieu d'exposer des clichés, cet homme les peint, comme pour refléter la vanité de nos vanités...
Si lui peut en faire des oeuvres d'art qui s'exposent et se suspendent dans des intérieurs "classés", il y a matière à réfléchir... En son temps, Warhol avait érigé une boite de conserve de soupe au rang d'oeuvre d'art également : regard sur le quotidien, sur le consommable, sur nos sociétés de "trop plein"... vue la période, j'aurais volontiers ajouter un sticker "SOLDES" sur les deux toiles d'en bas...
Au-delà des symboles et des discours, il y a ce travail sur toiles noires qui rend hommage à la lumière, qui en resort plus brillamment... et les bluffants effets de transparences, qui laissent supposer un tour de magie, un secret de fabrication, un "truc en plus"... un écran, non pas de fumée, mais une mise à distance supplémentaire pour, nous aussi, nous observer dans ces reflets en profondeur... une mise en abyme savamment orchestrée... car l'ombre portée de celui qui regarde cette vitrine pourrait être la nôtre...
Mais où est le charme de ces vitrines inanimées ? La lumière des néons et du jour les rend bien plus attirantes... La nuit, on passe devant a priori sans s'arrêter... La lumière attire le regard, ce qui brille, ce qui nous fait briller...
Sortis de cette série, Grégory Derenne nous en propose une autre, consacrée justement aux plateaux.. de télé... Curieux environnement, mais tellement logique au fond : ces endroits fabriqués, ces décors sublimés par les lumières artificielles des projecteurs que l'on sait organiser pour donner des "impressions", créer des ambiances... Les toiles de plateaux sont souvent "vues de dos", de l'autre côté du décor et l'accent est mis principalement sur la lumière, car c'est la lumière qui en constitue l'unique réalité... Ces toiles sont étrangement et tout à fait volontairement floues : il n'y a rien à montrer, tout est "faux" et truqué... D'ailleurs les lumières et les couleurs de ces toiles sont tout autant "saturées", poussées au maximum pour en faire briller d'autant plus la superficialité, il n'y a qu'elles que l'on peut discerner sur ces toiles...
On peut trouver ses toiles justes "sublimes" et "géniales", l'artiste ne parle pas dit-on et laisse donc les autre voir sortir de ses toiles noires des idées de ce qu'elles portent comme regard sur le monde qu'elles dépeignent...
A voir, donc...
Grégory Derenne
jusqu"au 13 Mars
GALERIE BERTRAND GRIMONT
www.bertrandgrimont.comSi lui peut en faire des oeuvres d'art qui s'exposent et se suspendent dans des intérieurs "classés", il y a matière à réfléchir... En son temps, Warhol avait érigé une boite de conserve de soupe au rang d'oeuvre d'art également : regard sur le quotidien, sur le consommable, sur nos sociétés de "trop plein"... vue la période, j'aurais volontiers ajouter un sticker "SOLDES" sur les deux toiles d'en bas...
Au-delà des symboles et des discours, il y a ce travail sur toiles noires qui rend hommage à la lumière, qui en resort plus brillamment... et les bluffants effets de transparences, qui laissent supposer un tour de magie, un secret de fabrication, un "truc en plus"... un écran, non pas de fumée, mais une mise à distance supplémentaire pour, nous aussi, nous observer dans ces reflets en profondeur... une mise en abyme savamment orchestrée... car l'ombre portée de celui qui regarde cette vitrine pourrait être la nôtre...
Mais où est le charme de ces vitrines inanimées ? La lumière des néons et du jour les rend bien plus attirantes... La nuit, on passe devant a priori sans s'arrêter... La lumière attire le regard, ce qui brille, ce qui nous fait briller...
Sortis de cette série, Grégory Derenne nous en propose une autre, consacrée justement aux plateaux.. de télé... Curieux environnement, mais tellement logique au fond : ces endroits fabriqués, ces décors sublimés par les lumières artificielles des projecteurs que l'on sait organiser pour donner des "impressions", créer des ambiances... Les toiles de plateaux sont souvent "vues de dos", de l'autre côté du décor et l'accent est mis principalement sur la lumière, car c'est la lumière qui en constitue l'unique réalité... Ces toiles sont étrangement et tout à fait volontairement floues : il n'y a rien à montrer, tout est "faux" et truqué... D'ailleurs les lumières et les couleurs de ces toiles sont tout autant "saturées", poussées au maximum pour en faire briller d'autant plus la superficialité, il n'y a qu'elles que l'on peut discerner sur ces toiles...
On peut trouver ses toiles justes "sublimes" et "géniales", l'artiste ne parle pas dit-on et laisse donc les autre voir sortir de ses toiles noires des idées de ce qu'elles portent comme regard sur le monde qu'elles dépeignent...
A voir, donc...
Grégory Derenne
jusqu"au 13 Mars
GALERIE BERTRAND GRIMONT
47 rue de Montmorency
75003 Paris
(à 2 pas de Beaubourg)
CONTACT
info@bertrandgrimont.com
+0331 42 71 30 87
+0336 85 45 01 30
HORAIRES: du mardi au samedi-14h/19h et sur Rendez-vous